Carnets









Se questionner
Sur nos us et coutumes et les réinventer
Partir du corps,
de la morphogenèse
Interroger les gestes,
l'apparition de la forme,
Occuper un espace.
Vivre des turbulences.
S’installer partout, plusieurs heures, plusieurs jours.
Des temporalités courtes et longues, des terres familières et étrangères, des moments de rupture.
Inciser dans les certitudes, sortir des gestes familiers qui rassurent, et libérer les énergies vitales, à la sculpture, au dessin, à l'écriture ...
Créer du vide pour aller vers une autonomie de la forme.
Se mettre en condition pour un vide - une perte
Permettre le dépassement ; se libérer.
Prendre place.
Proposer une expérience,
Atteindre un dépouillement,
si possible à chaque instant, pour pouvoir, à un moment, atteindre autre chose : un équilibre nouveau, une tension, …
Confronter nos observations aux questions du sauvage, celui que nous portons, celui qui nous remet les mains dans la terre.
Marcher, écrire, se nettoyer, absorber, ressentir, faire silence,
Offrir des silences.
Chercher des gestes d'avant,
un temps ancien,
Faire surgir des formes
inscrites dans notre corps,
dans le monde.
Chercher les gestes qui nous rapprochent,
nous font être,
un rocher,
un végétal, un oiseau, une bête.
Se rouler dans l'herbe
Laisser les sucs se coller sur la peau
Sentir les bêtes qui dorment le long du flanc
Se rappeler des petites choses,
fabriquer des petites choses.
Se souvenir qu’on peut dépasser les gestes qui ne servent à rien.
Comment rendre visible le silencieux ?
Accéder à la liberté du geste, savoir décevoir,
se décevoir
contentement, attente du retour,
recherche de réponses,
du retour de l’Autre.
Transformations nécessaires,
chercher son équilibre,
le trouver parfois.
Le dehors - le dedans ----- plus rien,
laisser passer le souffle.
Une combustion des formes,
par nous, à travers nous.
Un cœur qui palpite,
qui fait place,
la place,
à ce qui doit naître, en plein désordre,
détruire et recommencer jusqu’à ce que le souffle soit là,
que soit la vitalité.
Inattendues injonctions du silence,
et de l’espace.
Ciel dégagé, et fureur contenue.
Un dialogue de proximité par l’intermédiaire duquel émerge la sensation d’un déjà là invisible.
Le silence contient de la pensée,
pour s’en aviser, s’éloigner des zones de turbulences,
et prendre le temps de poser son oreille sur le fil du vent,
sillonner l’espace de longues heures jusqu’à faire de l’espace.
Sans silence l’espace n’existe pas.
L’espace est du temps momentanément en repos,
la pensée devient audible s’il y a le silence.
Avancer vers le silence des choses, puis ouvrir grand les yeux.
Faire fi de l’encombrant bagage des attachements.
© 2023 par Corinne Baud